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Unilever décide finalement de rapatrier son siège à Londres, Organisation des entreprises

Unilever décide finalement de rapatrier son siège à Londres, Organisation des entreprises

Finalement, ce sera Londres. Après plus de deux ans d’atermoiements et 18 mois de réflexion, Unilever a finalement choisi l’Angleterre pour y installer son siège social, et non les Pays-Bas.

Le géant de la grande consommation a indiqué jeudi qu’il allait fusionner ses entités juridiques britannique et néerlandaise en une société unique basée dans la capitale britannique. ​En plein Brexit, le gouvernement britannique s’est réjoui de conserver sur son sol l’une des plus grosses multinationales de la planète (51,98 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019). « Ravi de voir les propositions d’Unilever pour devenir une entreprise pleinement britannique – un clair vote de confiance envers le Royaume-Uni », a indiqué sur Twitter Alok Sharma, le ministre en charge des Entreprises.

En 2018, le propriétaire du savon Dove et des glaces Ben & Jerry’s avait pourtant décidé de
tout rassembler à Rotterdam
. Mais le projet avait suscité une bronca des actionnaires anglais, car il aurait condamné le titre Unilever à sortir de l’indice vedette britannique FTSE-100. Ce qui avait finalement
conduit Unilever à faire volte-face
. Depuis sa création en 1930, Unilever dispose d’une structure bicéphale,
avec un pied au Royaume-Uni
et un autre aux Pays-Bas. Le groupe est en effet issu de la fusion d’un fabricant de margarine néerlandais et d’un savonnier britannique.

Faciliter les ventes et les fusions-acquisitions

« L’unification de la structure juridique de l’entreprise permettra une plus grande souplesse stratégique, supprimera la complexité et améliorera encore la gouvernance, a expliqué le président, Nils Andersen. Nous restons attachés aux Pays-Bas et au Royaume-Uni et il n’y aura aucun changement en termes de présence d’Unilever dans l’un ou l’autre pays ». En plus de New York, le groupe restera coté à Amsterdam et Londres.

L’objectif de l’opération est notamment de faciliter d’éventuelles fusions ou acquisitions payées en titres – elle devrait notamment relancer les spéculations sur un rapprochement avec des concurrents comme Colgate Palmolive ou Reckitt Benckiser. Elle devrait aussi simplifier la vente de certaines activités ou leur cotation en Bourse, comme par exemple celle de la division thé (3 milliards d’euros de chiffre d’affaires), voire un jour de la division « food », basée aux Pays-Bas. « Il est clair que la crise du Covid-19 créera un environnement commercial dans lequel il sera extrêmement important d’avoir autant de flexibilité et de réactivité que possible », explique le groupe.

Reste à obtenir le feu vert des actionnaires

Le projet de rapatriement du siège à Rotterdam avait l’avantage de mettre davantage le groupe à l’abri des OPA hostiles grâce à une réglementation plus protectrice, après l’assaut inamical de Kraft Heinz en 2017. Les produits de beauté et d’hygiène forment la plus grosse division d’Unilever (21,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019), devant l’activité « food » (19,3 milliards) et les produits pour la maison (10,8 milliards).

L’opération devra être approuvée par les 50 % des actionnaires néerlandais et 75 % des actionnaires britanniques, ce qui devrait être plus facile que le projet initial. Les actionnaires néerlandais recevront une action d’Unilever Plc pour chaque titre détenu. Ils détiendront à terme environ 55 % de la nouvelle entité, contre autour de 45 % pour les Britanniques.

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