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Le confinement, cause d’introspection, de doutes, de regrets ?, Gestion de carrière

Le confinement, cause d'introspection, de doutes, de regrets ?, Gestion de carrière

Les sondages se suivent… mais les résultats ne se ressemblent pas. Là, il est dit que le télétravail constitue une source de détresse psychologique pour la moitié des salariés . Ailleurs, il est indiqué, à l’inverse, qu’une majorité de Français a pris goût au travail à distance. Reste toutefois un point où tout le monde semble s’accorder : le confinement représente une rupture ouvrant le champ du questionnement professionnel . Zoom sur différents éléments qui génèrent une réflexion sur son propre parcours, avec des regrets mais aussi de nouvelles envies.

# Du temps mis à profit pour monter en compétences.

Une étude menée par le spécialiste des offres d’emploi sur Internet HelloWork (qui édite RegionsJob, ParisJob, Cadreo…) pointe que le confinement n’a pas interrompu la quête d’opportunités professionnelles. « Les profils déjà en poste qui avaient commencé à prospecter avant la crise n’ont pas stoppé leur démarche. Et 86 % des répondants se disent enclins, malgré la situation actuelle, à postuler ailleurs », détaille David Beaurepaire, directeur délégué de HelloWork. De son avis, le recours à la formation pourrait expliquer en partie ce phénomène, la montée en compétences donnant davantage confiance en soi pour prétendre à de nouvelles responsabilités. « Ce n’est évidemment pas le cas de tout le monde, mais certains salariés ont eu la possibilité de se former ces dernières semaines », dit-il.

# La façon dont l’employeur a su gérer la crise (ou pas).

Cette même enquête menée par HelloWork montre que 1 salarié sur 3 estime que la crise est mal gérée par son entreprise. « Une piètre communication et une mauvaise organisation peuvent influencer négativement la perception que le collaborateur a de son employeur, et booster les souhaits de mobilité », suppute David Beaurepaire. Dans le même temps, les pratiques les plus vertueuses des entreprises ont été largement relayées dans les médias, et l’image de certaines organisations, moins avancées dans leur démarche de bien-être au travail, a pu pâtir de cette comparaison.

# Un coup de projecteur sur les métiers qui ne connaissent pas la crise.

Autres « chouchous » de la presse en ces temps de confinement : les secteurs et professions qui n’ont pas souffert de la crise. « Alors que plus de 11 millions de Français subissent actuellement le chômage partiel, certains plus chanceux n’ont jamais autant travaillé. Cela peut conduire à une remise en cause de ses propres choix de carrière », souligne Timothé Ameline, responsable des études de Zety, autre « job board » qui a observé, pendant le confinement, une augmentation exponentielle du trafic sur ses différentes plateformes et qui a réalisé un sondage sur les regrets professionnels (voir encadré ci-dessous). Celui-ci montre que seuls 2 % des sondés n’éprouvent aucune résipiscence.

# Des transformations professionnelles durables qui supposent des changements personnels.

Timothé Ameline attribue également cette recrudescence de regrets et de doutes à l’inconfort éprouvé pendant ce « temps suspendu ». « Ceux qui ont moins de travail disposent de davantage de temps pour repenser aux rêves qu’ils n’ont pas réalisés. Et ceux qui voient leur organisation bouleversée sont sans doute également fragilisés », dit-il. Selon David Beaurepaire, cette organisation éclatée du travail pourrait perdurer et ancrer durablement « les envies d’ailleurs » dans l’esprit de nombreux salariés. « Le télétravail est parti pour durer, ce qui n’est pas compatible avec un logement exigu, sans bureau dédié. Sous l’impulsion d’une quête de mètres carrés supplémentaires, il n’est pas impossible que l’on assiste à un désamour pour les centres urbains. Sous réserve, bien sûr, que l’emploi suive hors des métropoles… », conclut le dirigeant de HelloWork.

Top 5 des regrets professionnels

 

#1 Ne pas avoir pris davantage d’initiatives

#2 Ne pas avoir bénéficié de conseils/supervision suffisants

#3 Ne pas avoir pris davantage de risques (voir ci-dessous)

#4 Ne pas avoir maintenu son réseau professionnel

#5 Ne pas avoir démissionné plus tôt d’un « mauvais job »

 

 

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